Le déni de grossesse

"Etre enceinte de manière invisible"

Cette page est informative est ne remplace en aucun cas l'avis, le conseil ou les recommandations d'un médecin spécialiste

Qu'est-ce que le déni de grossesse?

Le déni de grossesse est l'inconscience de l'état de grossesse par la femme enceinte.  Ce n'est pas un choix mais l'esprit qui refuse l'idée de pouvoir être enceinte. Le déni peut être partiel (la grossesse est découverte après la 14ème semaine de grossesse) ou total (la femme découvre qu'elle est enceinte au cours de l'accouchement, c'est le cas pour 38% des femmes qui font un déni). 

Cela concerne entre 1500 et 3000 femmes par an. Le déni de grossesse, aussi appelé trouble de la gestation psychique, est considéré comme un trouble psychiatrique de protection de la femme qui refuse de croire à la réalité d'une potentielle grossesse, c'est une forme de mécanisme de défense qui est inconscient.

Se sentir moins seul.e:

Site Internet:  www.maman-blues.fr

Film: Toi non plus tu n'as rien vu, de Béatrice Pollet

Association AFRDG : Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse

Les symptômes du déni de grossesse

Les symptômes de la grossesse peuvent être présents mais sont souvent mal interprétés.

Les symptômes courants d'une grossesse sont souvent invisibles:

  • Pas de prise de poids
  • Pas de ventre arrondi
  • Règles encore présentes même si ce sont souvent des pertes de sang irrégulières que de véritables règles
  • Pas de nausées ou de vomissements
  • Pas de mouvements du foetus ressentis, souvent interprétés comme des troubles digestifs
  • pas de fatigue

Cependant, vous pouvez noter:

  • des douleurs pelviennes anormales
  • un durcissement du bas-ventre
  • des douleurs lombaires inexpliquées
  • la poitrine légèrement plus sensible

Les causes du déni de grossesse

Il y a trois causes principales au déni de grossesse:

  • la peur psychologique - ne pas se sentir prête (peur d'être mère, peur d'accoucher, peur des changements corporels, troubles de l'adaptation)
  • l'impression d'impossibilité d'être enceinte  (stérilité clinique, grossesses rapprochées, fausse couche ou Interruption Médicale de Grossesse, être sous contraception)
  • des traumatismes passés (abus sexuels pendant l'enfance, agressions sexuelles)
  • la pression culturelle (pression culturelle, pression familiale)

Et après?

Le suivi médical et psychologique après un déni de grossesse est essentiel.

1. Le suivi médical

Durant la grossesse, la femme enceinte fait normalement plusieurs échographies pour vérifier que le bébé va bien, et lorsque la grossesse est avérée, il faut compenser les soins pré-nataux qui n'ont pas été faits. Il y a aussi une prévention qui se met en place avec l'arrêt du tabac, de l'alcool..

2. Le suivi psychologique

Les femmes qui font un déni de grossesse ont aussi un risque accru de faire une dépression post-partum et des épisodes psychotiques très graves qui peuvent mener à l'infanticide.  En effet, la mère ne se sentant pas mère, l'enfant n'est pas son bébé, n'a pas d'identité humaine, il n'est rien. Comme le disait la psychanalyste Sophie Marinopoulos spécialisée dans les dénis de grossesse dans le documentaire 100% Docs: "Du côté de la grossesse physiologique, elles sont enceintes, un bébé réel se développe, mais un bébé de la pensée n'existe pas." Il peut y avoir un manque d'empathie et un manque de reconnaissance des besoins de l'enfant.

Si le déni est partiel, la mère peut avoir besoin d'une aide pour gérer dans un laps de temps court l'angoisse d'avoir un enfant, alors que si elle a eu le déni, c'est notamment à cause de cette peur. Le suivi psychologique permettra d'accepter la situation.

Si le déni est total, le lien entre la mère et l'enfant peut être très compliqué, et provoquer un choc émotionnel chez la mère en plus des émotions contradictoires qui peuvent submerger la nouvelle maman surprise: angoisse, culpabilité, peur..

Le couple peut aussi en pâtir, et le conjoint avoir aussi un suivi de son côté. Il devient père aussi du jour au lendemain, et devient accompagnant de sa conjointe qui peut être en détresse émotionnelle. 

Il est donc essentiel qu'elles soient bien accompagnées, avec des professionnels, des groupes de paroles, ou faire appel à des unités mères-bébés en centres hospitaliers et autres.. 

Bibliographie

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