Le syndrome pré-menstruel

Etat handicapant psychologique et physique 
qui précède les règles menstruelles

"Dans la semaine avant mes règles, je me sens épuisée, j'ai des douleurs de règles intenses et des changements d'humeur soudains"

Cette page est informative est ne remplace en aucun cas l'avis, le conseil ou les recommandations d'un médecin spécialiste

Qu'est-ce que le SPM ?

La Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM) le définit comme " la survenue de divers symptômes (somatiques et/ou psychologiques) pendant la phase lutéale (7 à 10 jours avant les règles), disparaissant lors de la survenue des règles, et survenant de manière récurrente. Ces symptômes altèrent plus ou moins la qualité de vie. La forme la plus sévère est le syndrome dysphorique prémenstruel (SDPM) Les mastodynies cycliques sont une cause fréquente de consultation gynécologique. Il est difficile de préciser la prévalence des SPM. 20 à 50% des femmes en âge de procréer auraient un syndrome prémenstruel, 40 à 60 % présentent des mastodynies cycliques et environ 5% souffrent d’un SDPM. Il est à noter une augmentation de la prévalence en périménopause"

Le syndrome prémenstruel est causé par un déséquilibre entre la sécrétion des oestrogènes et des progestérones, avec un taux trop élevé d'oestrogène par rapport à la progestérone.

Cause et symptômes du syndrome pré-menstruel

Les principaux signes physiques et psychologiques du SPM son similaires à ceux des règles :

  • légère dépression et tendance à voir les choses en noir
  • Forte sensibilité et émotivité
  • irritabilité
  • prise de poids de 1 ou 2 kgs temporaires
  • tensions dans les seins
  • poussée d'acnée
  • ballonnements et ventre gonflé
  • douleurs abdominales, lombaires et pelviennes
  • soucis intestinaux (diarrhées ou constipation)
  • maux de tête (appelées cataméniales)
  • inflammation des gencives  (la gingivite menstruelle, ou gravidique pour les femmes enceintes)

A cela, les symptômes du SPM, qui arrivent environ 1 semaine avant le début des règles contre 1 ou 2 jours pour les symptômes menstruels classiques, ajoutent:

  • la rétention d'eau
  • vertiges
  • fatigue intense
  • modification de l'appétit
  • troubles du sommeil
  • changements d'humeur soudains (qui peuvent amener par erreur à des diagnostics de troubles de l'humeur)
  • Perte de contrôle et colère
  • douleurs handicapantes dans la vie quotidienne qui s'estompent avec l'arrivée des règles

Comment se soigner et se soulager du SPM?

La solution médicamenteuse

Selon la sévérité des symptômes, différents traitements peuvent être prescrits :

  • Prendre une contraception hormonale qui va permettre d'équilibrer les hormones, mais le problème est présent, il est juste caché.
  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens pour les douleurs, à commencer dès les premiers signes
  • Diurétiques en cas de rétention d’eau importante, notamment la spironolactone qui agit sur les mécanismes hormonaux
  • Contraception hormonale, particulièrement les pilules contenant de la drospirénone qui peuvent réduire significativement les symptômes
  • Antidépresseurs de type ISRS (Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine) pour les formes sévères, qui peuvent être prescrits uniquement pendant la phase lutéale
  • Anxiolytiques dans certains cas spécifiques, sous surveillance médicale stricte

Le choix du traitement dépend de la nature et de l’intensité des symptômes, ainsi que des antécédents médicaux de chaque patiente. Un suivi régulier permet d’ajuster le traitement si nécessaire.

Les solutions naturelles

Des approches naturelles peuvent soulager les symptômes :

Compléments en magnésium (300-400 mg par jour) et calcium (1000 mg par jour)
Phytothérapie avec le gattilier (Vitex agnus-castus), reconnu pour son action sur l’équilibre hormonal
Vitamine B6 (sans dépasser 100 mg/jour) qui aide à réguler l’humeur
Activité physique régulière, notamment le yoga et la marche rapide
Techniques de relaxation comme la méditation pleine conscience
Acupuncture, qui montre des résultats prometteurs selon certaines études

Le trouble dysphorique prémenstruel

La forme la plus sévère est le trouble dysphorique prémenstruel avec une majoration des troubles de l’humeur, une agressivité autocentrée et dans certains cas la présence d’idées suicidaires. Ce trouble est potentiellement très handicapant et doit être évalué tous les jours dans l semaine qui précède l'arrivée des règles.

Bibliographie

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