Le papillomavirus humain (HPV)

Virus à l'origine de verrues cutanées et génitales, voire de cancers

Cette page est informative est ne remplace en aucun cas l'avis, le conseil ou les recommandations d'un médecin spécialiste

Qu'est ce que le papillomavirus?

Aussi appelé HPV, le papillomavirus est un virus commun qui peut se transmettre de différentes manières (dont par transmission sexuelle ce qui en fait une MST) et peut avoir différents degrés de gravité selon la souche de HPV contracté. "Certaines souches de HPV sont liées à l’apparition de verrues sur les mains, les pieds, le visage, etc. Une quarantaine de souches de HPV peuvent toucher les organes génitaux (vulve, vagin, col de l’utérus, pénis, scrotum), mais aussi le rectum et l’anus. Toutes les verrues sont causées par le HPV, mais toutes les souches de HPV ne se manifestent pas par des verrues." (Source: Elsan) Au total, ils existent environ 120 différentes types de HPV.

600 000 personnes sont touchées par ce virus dans le monde par an, 3000 personnes en France dont 75% sont des femmes. 1000 personnes en meurent par an en France.

Les symptômes du papillomavirus

Il y a de nombreux cas asymptomatiques mais le symptôme le plus connu est la verrue (appelée condylome si elle se trouve sur les parties génitales ou anales). 

1. ASYMPTOMATIQUE

2  LA VERRUE GENITALE 100 000 nouveaux cas par an de verrues génitales sont dénombrés en France chez les hommes et les femmes. 

Ces verrues génitales sont très contagieuses et surviennent surtout chez les jeunes de moins de 30 ans. Elles peuvent apparaître  jusqu’ à 1 an après l’infection initiale. 

Risques liés au papillomavirus

La majorité des HPV sont des formes bénignes qui seront gênantes par l'apparition de verrues,  de verrues génitales (HPV 6 et HPV 11) qui ne sont pas causes de cancers, mais d'autres HPV peuvent être à moyen risque cancérigène et d'autres à hauts risques (HPV 16 et 18). Non dépisté ni traité, au bout de 5 à 30 ans,  les lésions pré-cancéreuses peuvent se transformer en cancer de la bouche, la gorge, des voies respiratoires,et de l'anus. Pour la femme, en cancer du col de l'utérus  (dont le HPV en est à 70% à l'origine), et pour l'homme en cancer du pénis (forme rare)

Sur les 200 différents types de HPV, environ une quinzaine sont repérés comme étant une souche à risque cancérigène (dont HPV16 et HPV18 les plus hauts risques cancérigènes). «Parmi les femmes dépistées, seules 10% seront porteuses d'un HPV et seules 10% d'entre elles ont des lésions de haut grade (lésions précancéreuses, NDLR). Autrement dit, seules 1% des femmes dépistées ont une lésion précancéreuse et risquent de développer un cancer par la suite» selon le Dr Jean-Luc Mergui.

Il est à noter aussi que la femme enceinte peut transmettre le HPV au bébé qui nait, et qu'il naisse avec des lésions au niveau du pharynx.

Transmission du papillomavirus

Le papillomavirus se transmet par contact de peaux ou de muqueuses. Le préservatif n'est pas suffisant. On sait que l'infection est fréquente puisqu'il est estimé qu'il va toucher 70% des personnes actives sexuellement au moins une fois dans leur vie. 

Le virus se transmet :

  • en peau à peau: par les lésions, ou coupures (majorité des cas)
  • par les rapports sexuels; vaginaux, anaux et oraux
  • lors de l'accouchement de la femme au bébé
  • par le contact direct des verrues
  • par le contact avec un objet qui a été en contact avec la verrue

Plusieurs facteurs peuvent aggraver le risque d'être atteint du HPV:

  • une faiblesse immunitaire
  • la multiplication des partenaires sexuels
  • le tabac

ASTUCE: Si votre conjoint.e développe un HPV pendant que vous êtes ensemble, cela ne signifie pas qu'il/elle vous a été infidèle

Comment se soigner du HPV?

En préventif, il existe un vaccin le Gardasil 9, recommandé par Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui protège contre les infections dues aux HPV de type 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58, qui sont en cause dans 90 % des cancers du col de l'utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues anogénitales (chiffres Ameli). Il existe aussi un autre vaccin appelé Cervarix, disponible uniquement pour les femmes. Il est recommandé de le faire sur les adolescents qui ont entre 11 et 14 ans même s'il y a des sessions de rattrapage jusque 26 an pour les hommes homosexuels.

"La vaccination ne protège pas contre tous les HPV liés au cancer du col de l’utérus, c’est la raison pour laquelle le dépistage par frottis doit être réalisé tous les trois ans de 25 ans à 65 ans, que l’on soit vaccinée ou non". Dr Pia de Rheilac

Une fois que vous l'avez contracté, elle se soigne seule en quelques mois et dans 90% des cas, le HPV est résorbé au bout de 2 ans sans traitement. Mais quand le système immunitaire échoue, le HPV est à l'origine de lésions précancéreuses et ensuite de cancers, dont celui de l'anus et du col de l'utérus qui sont les plus courants à cause du HPV. Il faut avoir ensuite un suivi régulier pour surveiller que les lésions cancéreuses ne se transforment pas en cancer et à terme se faire opérer si nécessaire. 

En cas d'apparitions de verrues génitales, même s'il est possible qu'elles se résorbent d'elles-mêmes, elles ont plutôt tendance à se développer en taille et en nombre. Les traitements peuvent être douloureux et doivent le plus souvent être répétés pour parvenir à enrayer définitivement la maladie; on utilise généralement les crèmes Condyline® ou Aldara® , ou à terme par un système de brûlure à l'azote  ou d'une opération chirurgicale.

Dépistage du papillomavirus

Le dépistage peut se faire soit par frottis soit par test HPV, et est remboursé à 100% par l'Assurance Maladie.

Il est recommandé de se faire dépister:

  • entre 25 et 30 ans : le dépistage par frottis gynécologique est recommandé 3 ans après 2 prélèvements réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux ;
  • entre 30 et 65 ans : le dépistage par test HPV est recommandé tous les 5 ans ;
  • après 65 ans : le dépistage du cancer du col de l’utérus n’est pas recommandé chez les femmes ayant des frottis normaus, ou un test HPV négatif tous les 5 ans.

Si vous êtes testé positif, cela ne signifie pas que vous avez un cancer, mais que vous avez un risque de développer des lésions pré-cancéreuses (dans les 5 ans après avoir contracté l'infection). Il convient de voir avec votre médecin la marche à suivre qui se concrétise généralement par une surveillance.

Il est important aussi de noter que «le test peut très bien être négatif alors qu’il y a du virus, mais il n’est simplement pas en quantité suffisante pour être détecté et pour entraîner une éventuelle lésion», souligne le Dr Mergui. D’où l’intérêt de le refaire tous les 5 ans.

Bibliographie

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